Le 14 avril, entre 9h30 et 10h30

Publié le par Marie Sengel/Transverscité

 

 

9h30 (Anonyme)

Regarder la place, la journée, c’est beau.

Aujourd’hui, c’est calme. Il y a les CRS.

Je suis sur place. J’ai vu Hakim, Samir…

J’ai vu l’ivrogne.

Je viens de me lever.

Je bois mon café.

Je n’ai pas envie de réfléchir.

 

10h (Hichem)

On peut voir les allés et retours des gens

Il y a des personnes d’origines différentes qui se rencontrent.

Il y a du brassage ethnique et culturel, avec des personnes de différentes origines.

C’est dur à décrire.

Aujourd’hui, le patron du snack, le Kabyle, n’est pas énervé.

Malgré son air grincheux, il est gentil

Il a un tablier rouge trop grand pour lui.

Cette place, c’est un peu une représentation de Marseille en miniature où l’on retrouve toutes les communautés sans le moindre problème.

C’est la preuve que ces problèmes sont « surmédiatisés ».

 

10H30 (Marie)

Un homme sort d’un immeuble, s’installe au café, prend un journal, s’y plonge.

Il salut un autre jeune qui arrive, se lève, deux bises, une tape franche, main à plat sur le dos.

Il se rassoit et continue sa lecture.

L’autre s’installe.

Encore un homme arrive. Il salut tout le monde, commande son café.

Il le prend et l’emporte chez lui.

Une femme enceinte fouille attentivement les légumes du regard. Sa main est posée sur son ventre.

Un homme entre deux âges, assis au café, hèle deux passants.

Il se lève et va vers eux. Il y en a un de son âge et un plus âgé.

Il va vers le plus jeune, lui fait quatre bises achevées par une petite tape à l’épaule gauche.

Le plus jeune lui parle en mettant à son tour sa main à plat sur son l’épaule, pendant que l’homme salut le deuxième passant, plus âgé, d’une poignée de main et d’un hochement de tête.

Les deux plus jeunes parlent, tête contre tête penchées sur un téléphone, et échangent, probablement, leurs coordonnées

Le plus âgé s’est mis à l’écart. Il regarde la place et les gens qui passent.

L’homme se rassoit. Son interlocuteur d’éloigne, rejoint par l’autre passant.

Ils disparaissent par la droite.

Publié dans petite ethnographie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article