Zineb, le 17 novembre 2008, 14h

Publié le par Marie Sengel/ Transverscité

 

Je m’installe pour la première fois sur une terrasse d’un café et je trouve que ce n’est pas mal. Ça change d’autres endroits luxueux.

La première constatation : ces voitures qui sont au milieu et qui prennent toute la place ; les façades d’immeubles qui ont besoin d’être rénovés pour donner plus d’éclairage à la place.

À côté de moi, un groupe d’hommes parle de crise financière.

Plus loin, j’entends une femme qui est au téléphone. Elle parle vulgairement à voix haute, sans respect pour les autres personnes autour. Il y en a même qui sont partis. Assise avec elle, une autre femme mange son sandwich.

En face, d’autres personnes font leurs courses.

Il y a des pigeons qui volent.

Ce serait comment s’il y avait des femmes avec leurs enfants ?

Les gens parlent trop fort, en particulier les hommes parce qu’ils sont le plus présents.

Les femmes sont en général de passage, et s’arrêtent juste pour faire les courses. On en voit de races différentes, vu qu’il y a des marchandises qui viennent de différents pays.

Les femmes, on ne les voit que d’un seul côté de la place : le côté des marchands !

Une femme avec son petit en train d’arranger ses sachets de courses. Elle vient de donner un sachet à son petit, elle est prête à partir.

Une autre vient de loin et s’arrête chez un marchand.

Trois jeunes filles passent. Une avec une sucette à la bouche et une casquette. C’est vraiment un passage, elles ne sont pas là pour s’arrêter.

Une autre regarde la marchandise, les prix. Finalement, elle est partie sans rien acheter.

La femme avec l’enfant est toujours là. Elle doit attendre quelqu’un, sans doute son mari.

Une femme passe avec une petite fille dans une poussette, elle est habillée en rose.

Une femme africaine avec un beau costume traditionnel plein de couleurs qui attirent – bleu foncé, rouge - et son turban qui va avec. C’est beau, bien porté. Elle a choisi sa marchandise et la fait peser par le marchand.

 

Cette place est un endroit simple. Ce n’est pas snob et on se sent plus à l’aise que dans un endroit chic. Mais j’ai entendu cette fille parler bizarrement et j’aurais préféré ne pas y être. Depuis, c’est redevenu calme. S’il y avait plus de femmes, les gens feraient plus attention à ce qu’ils disent.

 

 

Réalisé avec Destination Familles dans le cadre d'un atelier : "Femmes et espaces publics à Noailles"

Publié dans petite ethnographie

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